« Une sorte de poisson, d’ailleurs, comme personne n’en n’avait jamais vu : une énorme tête renflée et formant museau dans le bout, la gueule ouverte montrant de longues dents pareilles à des aiguilles à tricoter ; des yeux grands comme des assiettes, et le dos singulièrement épineux, hérissé, offrant aux regards une matière de la nature du tuf et comme taillé au couteau. »
C.F. Ramuz : Le Gros poisson du lac. Edit. Séquences, 1992
ISBN 2-907156-20-9, extrait p. 29.
Cette nouvelle peu connue de C.F. Ramuz, écrite entre le 9 et le 12 juillet 1914, avait été publiée en première édition par les Editions Séquences dans le cadre de la « Collection ramuzienne » animée par Jean-Louis Pierre, avec l’accord de Marianne Olivieri-Ramuz en avril 1992, il y a trente années déjà.
Cinq années plus tard, le 19 mai 1997, l’équipe de rédaction de la revue culturelle ESPACES (1975-2000) faisait don à la Fondation d’un tableau avec un bois flottant illustrant particulièrement le « dos singulièrement épineux » de cet étrange poisson. Cette nouvelle est suivie d’une postface remarquable de Gérald Froidevaux (1934-2020).
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